Lorsque vous avez un problème ou que vous vivez une frustration, le réflexe est de chercher la cause à l’intérieur de vous. Si vous n’arrivez pas à obtenir un emploi, peut-être vous dites-vous que vous n’êtes pas assez prêt ou que vous n’y croyez pas suffisamment. Si vous perdez une chose précieuse, peut-être vous répétez-vous qu’elle vous a glissé des doigts car vous y étiez trop accroché, et que c’est une leçon de détachement. Si une personne manque de considération envers vous, peut-être partez-vous de la prémisse que vous l’avez attirée à vous car elle est le reflet de la façon que vous vous traitez. Ce sens extrême de responsabilité peut être ancré dans Une pulsion de croissance, une ouverture à la spiritualité. Et il peut provoquer de profondes libérations; si nous prenons profondément conscience du fait que le manque de générosité de nos partenaires de vie est le reflet de notre manque de générosité envers nous, par exemple, cela nous amènera peut-être à nous donner l’amour et l’attention que nous n’avons encore jamais osé nous donner. Ce mode de pensée est souvent source de lourdeur et de culpabilité bien plus que de liberté. Bien souvent on s’arrête là, et on se sert de l’information pour se meurtrir, non pas pour s’alléger. Ce n’est donc pas un mouvement d’ouverture à la vie et à soi, mais un fardeau de plus à porter.
Ainsi, notre schéma le plus archaïque – celui de se taper dessus – prend possession de nos élans les plus illuminés. On se fait violence au nom de notre évolution et de la spiritualité.
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